Mai 2022
Cet excellent projet d'utiliser l'ancienne voie ferrée de Valdonne pour réaliser une desserte cadencée en site propre AUBAGNE – ROQUEVAIRE – AURIOL – LA DESTROUSSE – LA BOUILLADISSE est en phase d'être concrétisé. Pourtant, il a été sérieusement remis en question par Marseille-Provence-Métropole en 2018, puis il a été relancé sur les demandes insistantes des communes traversées, les associations (notamment l'ASDEL et le Collectif pour la Défense de la Voie de Valdonne), et la population. La mise en service est prévue pour 2025.
Nous avons prévenus les instances que l'électrification en 750 Volts n'est pas la meilleure solution sur une distance aussi longue et que le nombre actuel de rames du tramway d'Aubagne est insuffisant pour assurer le service.
Vous
pouvez consulter la présentation du projet sur le lien du maître
d'ouvrage
En voici l'historique:
En novembre 2015 une réunion entre SNCF-Résau et la Fnaut-Paca s'est
tenue à marseille, concernant le déclassement de la ligne SNCF
Aubagne-Valdonne en vue de la réalisation d'un projet élaboré par la
précédente municipalité, mais modifié après les dernières élections
municipales.Notre Vice-Président Claude Jullien a réalisé un document où sont comparés le projet initial
(rames 25000V à acquérir, avec arrivée sur les quais SNCF d'Aubagne) et
l'actuel (utilisation des rames actuelles du tramway, électrification
coûteuse en 750v, arrivée par la voirie d'Aubagne sur le parvis de la
gare, d'où surcoût prévisible).
Vous
pouvez retrouver ici la déclaration faite dès 2015 par
l'association d'usagers ASDEL (Association Se Déplacer En Liberté)
localisée à Aubagne et adhérente à la Fnaut-Paca.
Malheureusement,
les récents comptes-rendus des différentes réunions et conseils sont
éloquents:
- Réunion du COPIL ValTram du 20
janvier 2018: Réponse à la
question du Vice Président de la métropole délégué aux transports,
Jean-Pierre SERRUS, concernant le coût définitif du projet:
Il lui fut
précisé, en toute transparence, que l’estimation initiale qui s’élevait
à 91 M€ a été portée à 127,8 M€, en raison principalement
des aménagements urbains souhaités, par son Maire, dans la ville
d’Aubagne. C’est ce montant qui fut inscrit par la métropole dans son
programme pluriannuel d’investissement. Vu cet augmentation, l'ordre du
jour bousculé était d'examiner la proposition de la Société Publice
Locale Façonéo de réaliser le ValTram sous forme de concession.
- Le
13 février 2018, lors de la conférence de presse qui précédait
de
deux jours le conseil de la métropole
Aix-Marseille-Provence (AMP), le président (LR) de cette
dernière, Jean-Claude Gaudin, et le maire (LR) d’Aubagne,
Gérard Gazay, également vice-président d’AMP, ont annoncé le report
sine die de ce projet de TCSP pourtant inscrit à l’agenda de la
mobilité de la métropole. Raison de ce retard ? La flambée du devis,
mise en évidence par des études complémentaires commandées par la
métropole. «Il
n’est pas question de condamner nos finances avec des projets initiés
par les anciens EPCI avant la création de la métropole. Nous avons
souhaité des études complémentaires sur la réalisation du Val’tram
d’Aubagne : il ne serait pas responsable de s’engager sans réfléchir
dans un chantier dont le coût annoncé est désormais passé de 97 M€
à presque 150 ! »,
a déclaré Jean-Claude Gaudin, sans que l’édile aubagnais, assis face à
lui, n’esquisse le moindre signe de réprobation. Cette déclaration
semble sonner le glas de ce projet.
- Conseil Régional du 15 février 2018 : «La
méthode a été difficile à mettre en place avec des projets qui
remontent des communes, des territoires et passe par le filtre de la
Métropole mais nous avons respecté l’équité territoriale et nous aidons
les maires dans leur projet mais pas dans leur totalité», expose Renaud Muselier. «Parmi eux, le
Val’tram entre Aubagne et la Bouilladisse que je soutiens», à hauteur
d’1 M€ précise le
président de Région. Un projet pourtant remis en cause par la Métropole
du fait de son financement galopant. «J’ai cru comprendre
qu’il y avait des problèmes, vous me direz alors si vous souhaitez
réutiliser les crédits»,
adresse Renaud Muselier, à Gérard Gazay,
maire (LR) d’Aubagne. À la tribune, Sylvia Barthélémy,
présidente (UDI) du conseil de territoire du Pays d’Aubagne
fait la moue. C’est elle qui porte ce dossier. Juste avant la signature
du CRET, elle a tenté, lors d’un entretien, de convaincre Jean-Claude
Gaudin de maintenir le Val’tram. «Le
problème n’est pas résolu, il n’y a pas eu de déclarations favorables
dans un contexte économique difficile, les réponses apportées ne me
sont pas satisfaisantes», commente sobrement l’élue qui fera le
point très prochainement avec les maires concernés par le tracé.
Nous, FNAUT, rappelons qu'il ne s'agit pas d'une "augmentation
galopante du budget" mais d'une modification d'un projet initial en un
projet moins efficace et plus cher. Nous demandons donc de revenir au
projet initial afin de revenir au budget prévu qui, rappelons le, était
consensuel auprès de tous les élus et de toute la population, compte
tenu des énormes embouteillages sur les itinéraires routiers
parallèles.
Voir par exemple l'avis de l'Union Pour les Entreprises des Bouches du
Rhône (lU.P.E. 13)
et ce que dit la presse sur l'évolution de la situation:
La Marseillaise le 5 février 2018 et La Provence du 20 mars 2018
La conduite des rejets de l'usine ALTEO est même utilisée comme
prétexte afin de chercher à justifier des "surcoûts techniques" (alors
que le projet initial avait bien incorporé et validé la présence de la
conduite en bordure de la voie ). Rappelons que la conduite, très
solide, ne présente pas de risque. Il s'agirait plutôt des conséquences
d'un déraillement avec collision entre la rame et la conduite. En
admettant que ce risque soit réel, voici ce que nous préconisons pour
éviter tout rapprochement entre rame et conduite: un apport de
ballast usagé, sans aucun surcoût, solution adoptée souvent par la SNCF
pour réaliser des zones de protection. Voir le schéma
réalisé par Claude Jullien.
La FNAUT continuera à se battre au
côté de l'ASDEL et de la population pour que la desserte cadencée par
fer La Bouilladisse - Aubagne voit le jour.
Dernière informations:
12/04/2018:
Sylvia Barthélémy, Présidente du Conseil de Territoire du Pays
d'Aubagne et de l'Etoile, reste convaincue de l'utilité indiscutable du
Val'Tram. Elle a lancé une télé-consultation de la population, afin de
prouver la pertinance du projet. Les premiers résultats portant sur
près de 10% des foyers interrogés sur les 30000 prevus à terme,
indiquent que 91% des habitants souhaitent le maintien du projet
Val'Tram. Ces informations ont été publiées par les quotidiens La
Marseillaise du 12 avril 2018 et La Provence (édition Aubagne-La
Ciotat) le 13 avril 2018.
20/04/2018:
L'ASDEL (Association Se Déplacer En Liberté) s'est déclarée dans un communiqué de presse
s'est déclarée favorable à l'enquète et se réjouit de voir que le
projet Val'Tram qu'elle défend depuis l'origine, est maintenant connu
et soutenu par la majorité de citoyens du pays d'Aubagne et de
l'Etoile. Elle rappelle dans ce communiqué les avantages indiscutables
qu'apporteraient la réalisation de ce projet.
11/09/2018:
Signez cette pétition en ligne, et prenez le temps de lire notre déclaration ci dessous si vous n'êtes pas convaincu!
La FNAUT-PACA soutient cette pétition du collectif de défense de la voie de Valdonne.
Cette ligne est fermée aux voyageurs depuis 1939 (décrets de
coordination), mais aujourd’hui la vallée de l’Huveaune s’est
considérablement urbanisée, et chaque jour, pour aller travailler, les
transports (voitures ou TC) sont pris dans les embouteillages.
Depuis des dizaines d’années, la plateforme attend la circulation des trains.
La voie est envahi par les hautes herbes, mais en réalité la situation
s’aggrave, car tant que la plateforme restait en l’état, la situation
n’était pas irréversible, alors qu’aujourd’hui, des élus “découvrent”
l’existence de cette plateforme, et veulent en faire ... une voie verte !
Quelle imagination !!!
Une plateforme indépendante en plein milieu urbanisé, cela doit bien représenter un capital avoisinant le milliard d’Euros !
Car le vrai prix d’une telle infrastructure peut se calculer de la manière suivante :
- si
cette ligne n’existait pas, et face aux terribles embouteillages de la
vallée, des élus décident de construire une ligne nouvelle
- combien d’expropriations ?
- combien d’années de travaux ?
alors qu’aujourd’hui, cette plateforme existe, GRATUITEMENT !